Ca se déroule comme un Laurel et Hardy : pleins de bonne volonté et scrupuleusement soucieux des convenances, deux nigauds rivalisent de maladresse et de malchance, ravageant tout sur leur passage, ne laissant que misère et désolation. Contre rime et raison et pour son plus sublime malheur, la connerie triomphe des complots et la passion fatale entraîne dans sa chute un cortège de victimes collatérales, médiocre aréopage craintivement accroché à des privilèges soumis au gré du sort et du caprice des pouvoirs. Mesquins, jaloux, égoistes, calculateurs, un grain de folie dans l'engrenage autorise leurs plus grands espoirs, puis les anéantit, sans distinction ni faveurs, pendant que la vie chemine sereinement embrasée vers la mort, soudées main dans la main.
Ils sont fous ces japonais. C'est pour ça qu'on les aime, mais évitons de les réarmer quand même.