M le Maudit
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le 28 oct. 2013
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Il y a quelque chose de stupéfiant dans la rencontre des destins d’Amadeo Modigliani et de Gérard Philippe. Le peintre sculpteur meurt à 36 ans et deviendra l’un des artistes les plus prisés par les collectionneurs d’œuvres d’art. Le comédien qui l’incarne va s’éteindre tragiquement un plus tard à l’âge de 37 ans pour devenir une des icônes de la culture française. Si les personnages de Modi-gliani me fascinent depuis ma tendre adolescence, je ne peux malheureusement pas en dire autant de ceux de Gérard Philippe, du moins d’après ce que j’ai pu observer. Pour livrer une âme si écor-chée que celle de Modigliani, frisant la folie et ivre la moitié du temps, il faut posséder une vérité et une liberté d’acteur qui de toute évidence font défaut à Gérard Philippe. Comme s’il ne parvenait pas à briser l’image du jeune premier sur laquelle s’est bâti sa gloire. Mais bon, ne tenant pas à déboulonner un mythe, je vais plutôt m’attarder au travail de Jacques Becker que j’avais admirablement découvert avec Le trou sorti en 1960 à peine un mois après la mort du réalisateur. La sobriété et l’authenticité qui s’en dégageaient étaient poignantes. Montparnasse 19 n’en n’est pas dépourvu, mais les failles dans le jeu de Gérard Philippe empêchent l’amalgame de prendre. Du côté féminin, Lilli Palmer, d’une beauté sublime, a quelques bons moments mais sa voix et son ton sonnent faux trop souvent. Reste Anouk Aimée qui crève littéralement l’écran et cela sans rien forcer, à l’écoute du trouble habitant Modigliani. Elle ne pouvait faire plus…
Créée
le 9 août 2019
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