On n'était pas prêt pour les gros cartons noirs de censure qui passent par-dessus les scènes d'amour éloquentes (concrètement : on voit les têtes qui dépassent d'un cube noir, c'est ridicule), ou ces ignobles coups de marqueur blanc qui effacent les entrejambes et Roberts féminins (encore plus ridicule). C'est aussi laid que vous pouvez l'imaginer. Parmi tous les films de Tatsumi Kumashiro avec "Wet" dans le titre (Wet Woods, Wet Lovers, Wet Lips... Tout est mouillé, chez lui), on a pris celui-ci un peu au hasard, et on n'est pas sûr d'avoir choisi le meilleur. L'histoire d'un homme qui travaille dans un cinéma, qui aime les séances de films pornographiques en se cachant du coin de son manteau, qui drague son amie d'abord tendrement dans les champs de hautes herbes... Ça commençait plutôt pas mal, ce petit roman porno japonais des années 70, avant de se vautrer vertement dans les scènes d'abus sexuels (vraiment pas sexys, c'est peu de le dire...) qui agacent plus qu'autre chose (on a envie d'attraper le gars au col, et de lui faire manger les hautes herbes où "l'action" se passe), mollement contesté par son copain ("oh non c'est pas cool, mec.") et dont la victime est un peu maso puisqu'elle reste avec le "héros" (clairement le film a mal vieilli, si pour vous ce sujet est sensible, ne vous faites pas offense). Les acteurs jouent assez terriblement, les cartons de censure sont affligeants visuellement, et la fin est un bazar sans nom (le "héros" se fait
poignarder
par surprise littéralement à 1 seconde du générique... On n'a rien compris). Heureusement que ce Wet Lovers ne dure que 1h10, c'est déjà trop long pour regarder des moitiés d'écran et des coups de blanco.