Les amours imaginaires est un film surprenant sur plusieurs points, notamment sur le plan esthétique, ou Dolan semble s'amuser avec sa caméra, en chamboulant les codes établis, insérant des noirs et des ralentis quand bon lui semble.

Sur le fond comme sur la forme, ce film est inattendu, car cette bluette d'adolescence, ces amours vains, ces passions unilatérales, sont traités avec clairvoyance et légèreté.

On n'est évidemment pas surpris de voir Louis Garrel en clin d'oeil final, tant il semble que le rôle de Nicolas aurait pu être écrit pour lui ; lui qui enfile si bien les costumes de jeunes indolents un brin barrés, envoyant des messages ambigus sur sa sexualité. Le temps d'un instant, on se serait cru dans Les chansons d'amour.

Pour les jolis garçons, pour Anne Doval, pour les ralentis avec la reprise Bang Bang de Dalida, pour l'accent québécois, pour Marie la réplique parfaite d'Audrey Hepburn, je donnerai un 7 au film.

Gageons cependant que Dolan saura dorénavant accorder plus d'importance au fond de ses films qu'à la forme.
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le 1 oct. 2010

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Brice B

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