"Bang bang, he shot me down."
J'ai eu envie de voir ce film à cause de "Pass this on". The Knife. J'espère que vous connaissez. On m'avait montré une scène, celle où, justement, "Pass this on" se fait entendre entre deux éclats de stroboscope, et je me suis souvenue d'une conversation entre quelques critiques, dans une émission gavées de bobos vaguement pénible style "Le cercle". On en avait dit du bien.
Le choix des musiques, dans un film, est capital, je le maintiens. Si je perce dans ce milieu, croyez-moi, mes bandes-sons annihileront celles de Tarantino ou Lars von Trier. Passons sur mon ego triomphant, passons. Parlons de ce film. "Les amours imaginaires", dont les musiques sont tellement bien choisies que j'en perds mon latin approximatif.
J'avais surtout envie de voir ailleurs. Le cinéma asiatique, j'ai beau aimer, fallait que j'arrête à un moment donné. Alors hop, Xavier Dolan. Un de mes meilleurs potes avait insisté, me disant qu'il était beau. Esthétiquement, il valait le coup, si si, je te jure. Et puis tout le monde l'avait vu, sauf moi. Vaguement frustrante, cette sensation. Alors je l'ai regardé, dans les meilleures conditions qui soit. Et ça m'a fait l'effet d'une comète qui s'explose dans ma face. Bam. Mange-toi ça, Nina. Regarde comme c'est beau, comme c'est bien manié, comme ces moments sans mots ne sont pas chiants-comme-dans-la-plupart-des-films-de-cette-époque-et-après-on-s'étonne-que-j'aime-les-films-de-série-B. Et puis écoute. Oublie cet accent que, parfois, tu ne comprends pas. Ecoute.
Ce qui est bien foutu, dans "Les amours imaginaires", c'est qu'on a pas le choix. On plonge dedans. On est gobés. Parfait, ça me va.