Il y a parfois dans la vie des événements qui font basculer une vie dans un sens ou dans un autre. C’est ce qui arrive dans Angels with Dirty Faces à Jerry et Rocky deux amis d’enfance, deux garçons d’un quartier populaire de de New York, deux gamins, deux « anges » crasseux aux visages sales… Suite à un larcin, ils sont pris en chasse par des policiers. Jerry réussit à leur échapper, il deviendra par la suite prêtre et Rocky ne courant pas assez vite se fait prendre et se trouve happé par l’engrenage infernal de la prison qui le conduira au banditisme.
Plusieurs années plus tard, les deux amis se retrouvent. Jerry consacre toute son énergie à protéger les jeunes délinquants des rues du banditisme. Rocky se prend d’amitié pour ces gamins, leur distribuant généreusement des taloches pour les cadrer. Mais bien malgré lui, il est admiré de ses jeunes comme un héros en tant que gangster, au grand désespoir de Jerry.
Le climax du film se trouve à la fin lorsque résonnent les cris terribles de Rocky, d’autant plus terrible que nous ne le voyons pas. Et cette séquence nous laisse dans l’incertitude car nous ne savons pas si ces cris sont authentiques ou s’ils sont simulés comme Jerry le lui avait demandé juste auparavant.
Dans Angels with Dirty Faces, James Cagney offre une excellente interprétation d’autant plus convaincante qu’il a grandi dans les quartiers pauvres de New York où il a appris à se servir de ses poings.