Premier film de Robert Bresson, Les Anges du péché est à l'origine l'oeuvre de Jean Giraudoux sur la congrégation religieuse de Béthanie.
Un film en noir et blanc d'une absolue beauté, simple jusqu'à l'épure, qui a la force d'un chant grégorien, véritable chorégraphie rythmée par les rites et les règles de ces religieuses, lents et inexorables dans ce monde déjà hors du monde.
Et puis se détachant, tels ces anges du péché, superbe titre trouvé par Marcel Achard, le visage d'Anne-Marie, qui va en quelque sorte mourir pour l'amour de Thérèse, pécheresse rebelle, toutes deux devenues Soeur Anne-Marie et soeur Thérèse, se confondant à la fin dans une même âme, la première quittant la vie pour mieux la donner à l'autre.
Aucun pathos, mais beaucoup d'émotion avec Renée Faure et Jany Holt pour ne citer qu'elles : c'est très pur, très beau.