Quand je pense que ce film est censé être une défense de Brisseau face aux accusations de harcèlement sexuel, je dois dire que je reste sans voix, tant « Les anges exterminateurs » ferait davantage office d’indice aggravant pour l’accusation. À la fin du visionnage – en-tout-cas me concernant – j’ai plutôt tendance à croire que ses condamnations en justice ne relèvent pas de l’erreur judiciaire…
Les femmes dans ce film ne sont qu’une représentation des fantasmes masculins les plus banales. Pourtant, c’est aussi la version de Jean-Claude Brisseau sur son affaire… Une vaste blague. Les trois filles sont montrées comme des nymphomanes lesbiennes (ou qu’elles le deviennent au contact du cinéaste). Elles sont celles qui proposent les jeux sexuels au réalisateur, et non l’inverse, comme par exemple la scène ou les deux filles se touchent dans un restaurant, face à lui. Elles sont complètement sous le charme du metteur en scène, avec des répliques de film pornographique du genre « J’aime me toucher devant toi » (elle vient de le rencontrer !) ou bien « Je n’ai jamais pris autant de plaisir dans l’orgasme », « C’est grâce à toi », etc. Peut-être les répliques retranscrites sont imprécises, mais c’est l’idée générale... Évidemment, le cinéaste dans le film est un véritable gentleman, toujours à distance et refusant toutes les propositions sexuelles des demoiselles...
Bref, à minima, Brisseau interprète le comportement féminin en pensant constamment que la femme est globalement une norme tamponnée et validée par Marc Dorcel. L’autre alternative, qui est tout de même bien plus dégueulasse, est qu’il a fait son film uniquement pour salir les actrices concernées par son affaire, en les décrivant comme des nymphomanes tordus et mentalement instable pour l'une d’entre-elle… En fait, je dirais que c'est certainement l'alliance de ces deux choses.
Conclusion : un très mauvais Brisseau aux intentions diffamantes et salaces.