Avec un titre pareil, on s'attendait à un film sombre et intense qui se serait au moins un peu intéressé aux fameux "crimes de Grindelwald", sans forcément s'épancher dessus pendant 2h14. Ce film est certes sombre, la ténébreuse personnalité du grand méchant loup albatros prenant l'ascendant sur la bizarrerie de celle de Norbert, mais l'intensité ou l'urgence des derniers opus de la saga-mère lui font défaut : la plupart des intrigues secondaires font pchit et même l'intrigue principale se dégonfle trop vite. Et surtout, pêché ultime, on en sait bien peu sur ces crimes dont tout le monde s'offusque. C'est un peu l'équivalent de la Cantatrice chauve, finalement, mais en moins bien. Oh, on peut deviner bien sûr, puisque tous les méchants du monde des sorciers version JK Rowling ne semblent en avoir qu'après les moldus et les sorciers issus de familles non-magiques, mais dans ce cas, il aurait fallu appeler ce film "Fantastic Beasts : Guess What Grindelwald Did And Win A Trip All Expenses Paid To New York" (un peu moins accrocheur je l'avoue).
Parmi les rares aspects positifs du film, on compte : Jude Law et Johnny Depp dans leurs rôles respectifs, Nicolas Flamel venu sauver Paris au dernier moment, le dragon chinois et le plaisir de retrouver un univers qui a marqué toute une génération d’adolescents et d’enfants.
Finalement, l'enjeu de ce second volet est simple - faire la passerelle entre le premier film et le troisième. Qu'importe si les intrigues sont bâclées (pauvres Lestrange), si les personnages sont bien moins attachants que ceux de la saga originale, si le scénario n’explique pas grand-chose (pourquoi Flamel est-il en contact avec le ministère de la magie américain ?) ou si le film ne marquera pas les esprits, il est nécessaire de passer par le numéro 2 pour arriver au 3, puis au 4, puis au 5…