Ce premier long-métrage de Thierry de Peretti marque par son implacable réalisme qui fait froid dans le dos, l'histoire s'inspirant d'un fait divers sordide.
Un été, en Corse du sud, un groupe d'adolescents s'introduit dans la résidence secondaire de "gaulois"... l'alcool, la musique, le plaisir de faire quelque chose d'"interdit" les poussent dans leurs derniers retranchements... ils quittent la villa en ayant piqué quelques broutilles et des fusils de collection.
Quand la propriétaire de la maison débarque et se plaint du cambriolage à un caïd du coin, l'équilibre précaire des jeunes gens est menacé.
Ce drame est impeccablement construit, la façon de nous raconter la descente aux enfers de ce groupe de jeunes est efficace et terrifiante.
Loin de l'image d'Epinal de l'île de Beauté, le réalisateur nous plonge au cœur d'une Corse gangrénée par la violence et le racisme où, au-delà des chants de cigales et des plages bondées, résonne le bruit des fusils et celui de la mort.
Servi par un groupe de jeunes acteurs débutants mais très convaincants et filmé dans un format carré qui semble représenter le microcosme dans lequel ces jeunes sont enfermés, ce teen-movie sec et magnétique est une belle réussite.