L'esthétique du film est soignée, colorée et brutale, le montage musical et l'univers nous fracassent contre une Belgique post-overdose qui rappelle l'ambiance des films sur la banlieue londonienne ou la sueur d'une rave berlinoise. Pendant les deux premiers actes, on ne nous à pas menti, cela claque autant que la bande annonce, pas de déception, les acteurs sont saisissant et les personnages bien écrits, durs et vrais, sur le visuel comme dans le jeu.
Malheureusement le rythme peine à se définir, les dialogues sont un régal mais s'éternisent parfois trop pour nous poser une situation que l'ont connait déjà, l'action tarde et lorsqu'elle survient, le décalage narratif avec les deux premières parties est trop fort pour être cohérent. En effet la dernière partie du film se perd dans un sorte de thriller sombre trop décalé du propos original, . Le film hésite entre plusieurs genres et les survolent, trop indécis il se porte soit sur le dialogue soit sur l'action et l'ont se retrouve avec un twix cinématographique.
Le réalisateur impose un style assez personnel et plein d'influences mais ne pousse pas sa singularité, dommage, mais Les Ardennes marque tout de même et en vue de prochain films, mes pupilles et surtout mes oreilles restent à l’affût.