Le juge d'instruction Level (Jacques Brel) enquête sur des policiers qui auraient battu à mort un simple suspect dans un commissariat de Marseille. Très vite il fait face aux pressions mais il se veut ignare de celles-ci et se bat pour une cause juste et existentielle. On est dans un contexte post-soixante-huitard peu emballant au premier abord, mais Les assassins de l'ordre nous touchent par sa sincérité. Jacques Brel est tout simplement immense. Il donne corps, cœur et authenticité à son personnage de juge idéaliste, faisant preuve d'un humanisme poignant notamment lors de son beau plaidoyer et de sa réplique pleine de sens : ''La justice n'est que l'équilibre entre les mensonges, la balance finit toujours par s'incliner du côté où la pression est la plus forte'' qui sonne sous forme de baroud d'honneur dans un procès perdu d'avance. Les Assassins de l'ordre s’avère être un excellent film audacieux sur les violences policières en France après les événements bouleversants de Mai 68, des bavures qui sont couvertes encore aujourd'hui malheureusement.