Il s'agit d'un film policier et judiciaire d'une durée d'un peu moins de deux heures. Le film démarre avec l'interpellation au petit matin de Saugeat à son domicile. Il est emmené au commissariat ou il subit un interrogatoire musclé. Cela se termine mal et Saugeat meurt ... Le juge Level est nommé sur l'affaire qui est délicate car des policiers sont impliqués. L'autopsie et les premiers éléments de l'enquête confirment qu'il s'agit bien d'une bavure policière. Le scénario semble réaliste. On n'est pas dans la recherche du spectaculaire. Les pressions exercées sur le juge et la difficulté de prouver la culpabilité de la police sont bien montrées. On perçoit bien tout ce que ressent le juge, ses craintes, ses certitudes, ses doutes. Il n'y a pas beaucoup d'action, tout au plus quelques petits rebondissements mais rien de vraiment étonnant. Le rythme n'est pas très soutenu mais on suit avec intérêt l'évolution de l'enquête. La mise en scène est assez terne, il n'y a pas grand chose qui ressort. Les personnages sont stéréotypés : le juge est gentil, les policiers sont brutaux et les étudiants sont anarchisants ... Le scénario évoque le mouvement de mai 68. L'interprétation est bonne avec l'excellent Jacques Brel dans le rôle du juge Level. Michael Lonsdale fait un peu peur dans celui du commissaire prêt à truquer l'enquête pour inocenter ses hommes. Charles Denner est tout à fait remarquable dans le rôle de l'avocat des policiers.