Ombres expressionnistes découpées sur les ruines d’un désastre. Réveil des monstres intimes du passé et encombrant bagage de la vengeance.
Un film qui fait penser au cinéma expressionniste qui s'est développé en Allemagne au début du XXe siècle. Un expressionnisme « Multiple et difficile à saisir »,sinon à le situer "par rapport à la peinture, au théâtre, à la poésie... »
Esthétiquement, le film est une réussite avec une image , une photographie une lumière particulières (la première scène est d'une réelle beauté) On y voit les "vraies ruines" de Berlin (on est en 45 ) Un film sur la culpabilité et les souvenirs qui hantent.C'est aussi une histoire d'amour entre deux êtres si différents qui chacun cherchent à se reconstruire ; l'un avec la vengeance et l'autre avec l'espoir d'une vie meilleure où l'avenir est plus important que le passé.Il s'agit du premier film de l'après-guerre, projeté le 15 octobre 1946 à Berlin. Didactique il répond à certains objectifs comme de mettre les Allemands face à leur culpabilité et à souligner que c'est à la justice de décider que faire des criminels de guerre. C'est le seul réalisateur qui a traité en profondeur la question des crimes de guerre, de la culpabilité et de la conscience, il a obtenu un succès extraordinaire avec ce film.