Bernard et Bianca en Xerox

Un des premiers films que je suis allé voir au cinéma. Je l'aime toujours autant, pour ses personnages, son atmosphère sombre et inquiétante qui démarre dans un nuit pluvieuse à New York dans un magasin de prêteuse sur gage tenu par l'inquiétante et horrible Madame Medusa, et qui se poursuit dans un bayou moite. On tremble pour la petite Penny. Le film est mené tambour battant avec ce graphisme que j'adore, propre aux films réalisés par Wolfgang Reitherman dans les années 60 / 70 au sein des studios Disney.
Ce dessin animé privilégie un rythme et accentue le burlesque et l’humour avec un découpage très rapide.
L’animation des personnages, utilise la « méthode caméra Xerox », qui permit de transférer directement les dessins des animateurs sur les cellulos, sans recourir à l’encrage. Le Xerox est un système de photocopie, qui donna une approche très graphique de l'animation, imparfaite mais très rapide et beaucoup moins coûteuse que l’encrage traditionnel. (Les 101 dalmatiens, Robin des Bois, Merlin l'enchanteur ). La Xerox fut utilisée sur tous les longs-métrages Disney des années 60/70, leur conférant un dynamisme sans précédent et un esthétisme si particulier.
Non, Bernard et Bianca n'est pas un film mineur !