C'est le quatrième film de Louis de Funès -en tête d'affiche- avec Gérard Oury, mais c'est aussi le premier où il n'a pas à partager la vedette. De fait, c'est à one-man-show souvent irrésistible auquel se livre le comédien, bien que Gérard Oury, contrairement à beaucoup d'autres réalisateurs de le période, ne lui sacrifie pas tout le film.
Car l'intrigue, pour aussi peu crédible qu'elle soit, s'impose aussi par ses nombreux rebondissements et par la cohérence de la mise en scène. Elle se résume à une course poursuite où les auteurs mêlent, de façon "oecuménique", juifs, musulmans et catholiques en s'amusant sans malveillance des particularismes de chacun.
Dans un genre qu'il connait par coeur, Louis de Funès compose un industriel teigneux, égoiste et particulièrement infâme, contraint par d'improbables concours de circonstances, de jouer, lui le médiocre franchouillard, les rabbins. Malgré des seconds rôles de qualité et d'incessants effets comiques, le film n'est jamais meilleur que lorsqu'Oury, plus efficace dans la comédie qua dans l'action, laisse de Funès s'exprimer totalement.