1991, les adaptations de Comics n'avaient pas encore le vent en poupe, on avait guère que Batman, Superman ou de manière plus marginale, Dick Tracy à se mettre sous la dent. The Rocketeer, adapté du Comic de Dave Stevens, nous plonge dans une aventure rétro dont les antagonistes œuvrent en secret sous la bannière nazie, évoquant l'univers d'Indiana Jones. Joe Johnston, un ancien d'ILM et directeur artistique pour Spielberg et Lucas, n'est pas étranger à la touche Lucasfilm de l'ensemble, alors même qu'on était à mille lieues de penser que Disney allait justement racheter la société quelques décennies plus tard. Le réalisateur est à l'aise avec cet univers de rétro science-fiction dans un contexte de seconde guerre mondiale qui préfigure déjà celui de son Captain America first Avenger.
Timothy Dalton en Neville Sinclair, un acteur d'Hollywood ayant des affinités avec les forces de l'Axe, est parfait dans un rôle similaire à Errol Flynn, suspecté d'espionnage dans la vie réelle, et rappelant sa prestation dans Flash Gordon. Sa diction shakespearienne et son regard froid et cynique en font un Bad Guy séducteur de premier choix. On lui livre en pâture une Jennifer Connelly, jeune débutante, qui préfèrait alors les hommes volants casqués aux géants verts bodybuildés. The Rocketeer est un film rétro qui n'a pas pris une ride, le design du Jetpack fait penser à celui du Mandalorian, on se demande par contre comment ne pas se brûler le derrière...