Les Aventures des Chipmunks est le premier long métrage issu de la série télévisée Alvin et les Chipmunks, dans lequel les plus célèbres tamias chanteurs s’affrontent dans une course autour du monde.
L’animation est le véritable point fort de ce film, elle adopte un style Disneyen avec beaucoup de panache et de fraicheur, et pour cause, plusieurs animateurs des studios Disney ayant démissionné suite à l’échec de Taram et le Chaudron Magique ont été embauchés par Bagdasarian Production pour travailler sur ce film. L’esthétique des personnages est aussi très satisfaisante. L’histoire et l’intrigue du film sont des éléments sommaires, mais tout de même appréciables pour peu que l'on ne se montre pas trop exigeant.
Les chansons bénéficient d’arrangements variés pour une farandole des genres les plus populaires. Le résultat est dynamique et originale.
Le film tombe malheureusement dans des facilités abyssales. La définition des personnages est extrêmement légère, avec les méchants perfides d’un côté et les gentils innocents de l’autre. L’action n’est pas très inspirée. Elle repose sur des schémas vus et revus. Les dialogues n’ont pas beaucoup de saveurs. Le résultat final manque d’émotion.
Les voix aiguës des Chipmunks devient rapidement pénible, jusqu’à littéralement nous taper sur le système, et plus encore celles des Chipettes.
On regrettera également une francisation ridicule des prénoms d'origines de certains personnages (Alvin, qui est pourtant un prénom tout à fait sympathique se transforme en un commun Arthur).
Le rythme est laborieux et le format un peu trop long compte tenu de la légèreté de l’idée générale du film.
Si Les Aventures des Chipmunks brille dans un premier temps par ses qualités esthétiques, l’action nous ennuie rapidement en raison d’un fil rouge évident qui s’apparente davantage à un épisode de la série télévisée un peu plus long que les autres. Le scénario manque d’une bonne idée qui justifierait la production d’un tel long métrage.
Fort heureusement, l’identité sympathique de cet univers se laisse tout de même apprécier avec plaisir. Le potentiel de l’œuvre a sous doute été légèrement sous-estimé, car le film s’inscrit avant tout dans une démarche qualitative honorable.
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