Rien moins que l'avènement d'un mythe.
Indiana Jones est au film d'aventure ce que Star Wars est aux sagas spatiales.
Leur point commun ? Harrison Ford.
Campant un héros une fois encore original, et une fois encore charismatique, il donne vie à la vision de Spielberg : un baroudeur pur et dur, au coeur tendre mais aux manières parfois rustres.
Parfois éthique mais non dénué de critiques, terriblement humain en résumé.
Là où Star Wars avait apporté le côté "vivant" aux vaisseaux, sales, usés, grinçants, rouillés, bref "réalistes", Indy va lui aussi incarner ce décalage avec les icônes habituelles de l'aventure.
Point de gomina, de costume de jungle nickel. Tout n'est que sang, sueur, fringues déchirées et poussière.
Contraste saisissant avec le professeur d'université que l'on retrouve plus loin, contrepoint absolu et schizophrénie assumée.
La richesse du personnage principal se retrouve dans les rôles secondaires.
L'engouement suscité par l'action est exacerbé par une musique aux tonalités épiques, bien des années avant le Seigneur des Anneaux et ses cuivres tonitruants.
Les panoramas sont souvent magnifiques, même si certains décors trahissent quelque peu le vieillissement du film ou donnent une petite touche désuette et kitch du plus bel effet, au choix.
Ajoutez à cela une pointe de nostalgie pour le héros qu'on a connu enfant, pour la plupart, cette teinte inimitable des années 80, et l'aspect découverte, puisque ces Aventuriers de l'arche perdue ne faisaient qu'ouvrir la voie pour la Dernière Croisade, second et dernier volet d'Indiana Jones, qui portera la jouissance à son paroxysme.
Vous obtiendrez toutes les raisons qui font de ce film un culte, un mythe incontournable pour qui veut se créer ou parfaite une culture ciné digne de ce nom.