Puisant allègrement dans le serial et dans la culture ciné et bédé, ce premier opus est un des exemples les mieux foutus de la mise en exposition d'un "héros" (je reviendrai sur ces guillemets).
On ne compte pas les images iconiques d'Indiana Jones: de dos, avec sa silhouette, lors de notre première rencontre avec lui, de face, mal rasé lorsqu'il se retourne, son ombre sur le mur dans le bar de Marion, sa silhouette se découpant sous le soleil d'Egypte lors de la découverte du puis des âmes, la dégaine lorsqu'il abat le gars au sabre.
On se retrouve avec un personnage qui suit tous le trajet du héros, suivant le schéma de Campbell, mais qui est très douteux quant à la motivation de sa quête: il est à la recherche de la gloire et du pognon.
Mais malgré tout, il n'arrive pas à être antipathique tant l'adversité mise en face de lui est ce qui se fait de pire en termes de saloperie (les nazis).
Spielberg a pour credo de ne jamais laisser de temps morts. Et on a droit à des passages très maîtrisés dans l'action (le bar de Marion, et la poursuite en camion et cheval), et certains à la limite de la BD (la poursuite dans les rues avec Marion dans une malle en osier fait très souvent penser à Tintin).
Et puis, je ne me rappelais pas à quel point Karen Allen était belle dans ce film.