1936. Aventurier et archéologue expert, Indiana Jones est chargé par le gouvernement américain de retrouver l'Arche d'Alliance, et ce avant que les Nazis ne mettent la main dessus. Tout comme « Star Wars », « Raiders of the Lost Ark » a été produit par George Lucas, et a été construit en s'inspirant de plusieurs sources.
Prenez un zeste de James Bond pour les cascades inventives et le héros solitaire, séducteur et grand voyageur. Tandis que sa dégaine est inspirée de plusieurs films d'aventures des années 40/50. Un fond de comics pulp des années 30 pour l'atmosphère aventureuse, primaire, et légère d'avant-guerre. Et un soupçon de « l'Homme de Rio » pour les péripéties colorées et occultes. Les critiques de l'époque feront même le rapprochement avec Tintin. Ce qui, ironie de l'histoire, fera découvrir la BD à Spielberg, qui à l'époque ne la connaissait pas !
Le résultat est un divertissement remarquablement mené, qui fait encore allègrement référence aujourd’hui. Le film bénéficie en effet d'une mise en scène inspirée et sans faute de Spielberg. Le réalisateur faisant la part belle aux décors (naturels ou artificiels), aux cascades, et à des trucages que l’on qualifierait aujourd’hui de « à l’ancienne » (matte painting, effets spéciaux pratiques…).
On a également le droit à une très belle BO de John Williams, outre le fameux thème principal. A un Harrison Ford en forme, qui en profita pour se décoller (un peu) du personnage de Han Solo. Et à des scènes d'action aussi élégantes qu’endiablées, qui n’ont aucunement vieilli.
Sans compter un rythme quasi parfait, tenant intelligemment son spectateur en haleine. Sans pour autant délaisser ses personnages ou son récit. Ainsi, on pardonnera aisément à ce grand classique de l'aventure une ou deux facilités devenues célèbres :
le fameux coup de Indy sur le sous-marin… ou le fait que notre héros soit finalement peu utile à l’intrigue, l’Arche s’occupant elle-même d’éliminer les méchants !