Safarichard Thorpe
Assez faible dans la carrière de Richard Thorpe, un film d'aventure dont on ne sait jamais vraiment si le racisme dépeint provient de la reconstitution historique ou de la culture ségrégationniste...
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le 7 juin 2020
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On est en droit d’attendre mieux du très prolifique Richard Thorpe qui, s’il n’a pas réalisé que des chefs-d’œuvre, a malgré tout eu souvent la main heureuse dans le film d’aventure. Plus à l’aise et ambitieux dans les films de chevalerie où il a plutôt excellé, il était aussi un bon faiseur pour les films plus exotiques (notamment dans quelques Tarzan plutôt sympathiques). Ici, malheureusement, l’objectif n’est pas atteint.
Alors que le film a été tourné en décor naturel et qu’il offre donc de nombreuses opportunités de mettre en scène de nombreuses péripéties, l’ensemble est d’une terrible pauvreté. Rythmé par les rencontres avec les animaux sauvages (avec de nombreux shock stock maladroitement plaqués) et les tribus africaines, le film n’a rien d’autre à offrir qu’un catalogue de voyage, à l’image d’un Robert Taylor pas toujours enthousiasmant, se baladant à travers la savane comme un vulgaire colon. Le scénario prétexte ne vaut pas grand chose, les rebondissements manquent de crédibilité (la belle qui oublie bien vite son fiancé après l’avoir découvert fou pour se tourner vers le héros), la vision caricaturale des crédules Africains face aux ingénieux blancs, et les méchants représentés par un Arabe et un Allemand font que le film enfile les clichés sans avoir, en contrepartie, une belle quête, de grandes scènes d’action ou une superbe histoire d’amour à nous offrir.
Tourné en 1959, le film semble dater de dix ou vingt ans de plus dans son traitement. Il ne s’y passe rien ou presque, et les liens entre les personnages manquent de finesse. Il reste quelques jolis plans de la nature africaine. C’était sûrement presque suffisant à cette époque pour faire un film dépaysant, aujourd’hui les émissions documentaires ont fini par réduire à néant l’intérêt que pourrait avoir ce film qui n’a rien à raconter sinon à dérouler un discours colonialiste à souhait. Dépassé et gênant par moments.
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Créée
le 8 janv. 2021
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