Vaille que vaille, nos petites aventures dans le passé glorieux du cinémââââ apporte son lot de va et vient aléatoire, au gré des vagues promotionnelles qui titillent l'esprit, alors bien sûr quand vous avez un nom comme Akira Kurosawa, vous estimez et à juste titre que le vient ira plutôt vers le haut.
Alors on hésite un peu, et puis bon, ça se lance quand même, c'est ça la magie du cinéma.
De pauvres hères habitent une "auberge" délabrée, et... Bah pas grand chose, en fait, ils cohabitent et passent leur temps à se tirailler dans les pattes la plupart du temps. Débarque un petit vieux philosophe (ce n'est pas un pléonasme, si vous le dîtes c'est que vous ne connaissez pas ma grand-mère...) qui, visiblement, prend du plaisir à conseiller les uns et les autres.
Alors, c'est bien du théâtre filmé: un espace, des acteurs, et une certaine caméra figée.
Mais ce qui pourrait être un truc vaguement ennuyant, devient intéressant par la rigueur dans la forme que met Kurosawa. Il profite au maximum de l'espace, que ce soit par le placement des acteurs mais aussi par les éléments du décor structurant son cadre.
Le jeu des acteurs est très bon, un peu "surjoué", mais qui donne un bon cachet au film.
Après, comme dis au-dessus, c'est du théââââtre filmé. Il ne faut pas s'attendre à ce Toshiro sorte son sabre en bondissant dans tous les coins. Déjà, il ne faut pas confondre le cinéma japonais et le cinéma chinois. De deux, Kurosawa tient son sujet et s'en amuse.
Et y a de quoi être d'accord avec lui. C'est quoi ces pauvres qui gâchent leur vie alors qu'ils valent mieux que ça ? Salauds de pauvres !