Ils seraient lovés au creux d’un jour parfait

« au pays des voix, il n'y a rien à voir, juste quelque chose à entendre. »
 


Walter Benjamin. Ecrits Radiophoniques.


Nija bila noc'.
Ils seraient lovés au creux d’un jour parfait, les protagonistes de Wenders, avec un Wurlitzer pour accompagnateur sonore, lentement portés par la douceur de l’inchangé.


Elle serait chafouine et rigide, lui gentiment intrusif.
La chaleur reviendrait malgré eux en promesse de familiarité pour leur terrasse de villégiature. Le regard posé sereinement sur des feuillages reverdis et l’intérêt pointé en direction de vergers tremblés sous une brise compréhensive. L’enfance des uns s’adresserait, du bord des sourcils, aux sourires des autres, se racontant avec le ton propre aux devinettes, en un chuchotement vif, bientôt oublieux de ce ressentiment pourtant central. Un élan premier soutiendrait le mouvement des heures, saignée providentielle. Fuiterait la sensation illicite d’être propulsé hors d’un confort bidonné, l’humus et la finitude des choses s’imposeraient alors, creusant le mystère des mémoires, autour d’une table silencieuse, soutenant une présence indéracinable. Ils seraient lovés là, sans la moindre paraphrase. A posle…

ThomasRoussot
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le 20 mars 2017

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ThomasRoussot

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