Hier je zappais. Le dîner de cons venait de s'achever, bon gré malgré je reprenais en main la télécommande essayant de remettre un peu d'ordre à ce laisser-aller général qui m'envahit au point même d'allumer une télé et d'y regarder le film du dimanche soir sur TF1 et pensant désespérément que la soirée en resterait là, quelle ne fut pas ma surprise quand je découvrais ce film. A mes côtés se trouvait mon paternel ravivé par ses souvenirs mouvants sous ses yeux tout de plaisir remplis et moi qui n'y comprenait goutte lui tint à peu près ce langage:
"Oh père qu'est-ce donc ce film qui soudain t'anime
-Fils, il s'agit là des Charlots
-Père, Claude Zidi, inconnu au bataillon
-Fils, Luis Rego, Desproges, le tribunal des flagrants délires tout de même! Il a bien tourné lui au moins
-Père, je ne vous suis pas. Qui diable sont ces Charlots?
-Fils, la France eut son lot de fierté durant les années soixante-dix, je t'invite à le découvrir par toi-même"

Sur ces bons mots je me taisais et commençait alors les Bidasses en folie sur un air doucereux de jeunes hippies découvrant les joies de la campagne. Pourquoi la campagne? Le retour à la nature des hippies? Non jeunes freluquets, trois fois non! Si nos charlots veulent retourner torcher le cul des vaches c'est qu'ils ne peuvent malheureusement pas faire autant de bruit qu'ils le souhaiteraient en ville car avant d'être acteurs doublés de comiques, les charlots sont avant tout un groupe de musique. Et qu'ils font même de la pop music! Et que ça plait pas à la société française môsieur. Avant de découvrir que la cambrousse c'est pas facile facile d'y vivre et qu'on est loin du confort de papa-maman, il me faut vous dire que la veine dans laquelle s'inscrit ce film est clairement le film à sketch où l'on se bidonne au surenchérissement de gag à la minute de la part des différents protagonistes. On se moque des gens qui travaillent et de l'armée, mais aussi un peu des hippies et de la musique. Et au final, si la première partie du film est plutôt bien foutue, drôle même avec des gags complètement capilotractés, la deuxième qui se situe au sein même des corps militaires pour ce qui fut le service obligatoire retombe à plat tel un soufflet. Critique malhabile de cette institution rigide maquillée en grand guignolesque à deux francs (et pas du neuf, de l'ancien), au final, comme je l'ai lu, le film ne mérite d'être regardé que pour ses gags et sa première demie-heure qui a vite épuisé ce Claude Zidi national et sa besace à blague Carambar.
Albion
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le 11 mars 2013

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