On pouvait dire des Chansons d'amour que c'était un hommage à Jacques Demy, en transposant ses films chantés dans le Paris du XXIe siècle chez les bourgeois.
Mais je trouve qu'avec Les Bien-Aimés, non seulement l'hommage à Jacques Demy est encore plus évident et mieux rendu, mais en plus Christophe Honoré a eu le temps de digérer pour nous sortir un film musical bien meilleur. La distribution est formidable, on nous montre les années 60, les années 90 et le 11 septembre de façon plutôt réaliste, le tout saupoudré de magie avec les couleurs omniprésentes dans les années 60, la simplicité des relations qui se font et se défont (puisque les personnages vont énormément se tromper mutuellement dans le film) mais surtout des personnages attachants malgré leurs failles, bien incarnés. C'est jamais trop long, les chansons sont plutôt bonnes et servent le long-métrage, c'est un film qui va nous rendre tantôt heureux et tantôt triste mais avec justesse à chaque fois. J'ai adoré !