Deux films en un ou long-métrage en deux actes, Les Bonnes Manières raconte l’histoire de Clara, une infirmière engagée comme nounou par une riche, mystérieuse et belle femme pour son futur enfant. Au fur et à mesure qu’elles font connaissance et se rapproche, Clara constate qu’Ana fait du somnambulisme. Voici brièvement la première partie d’un film au ton gracieux, solennel, ténébreux, presque érotique et tout de même énigmatique. La seconde partie que nous ne raconterons pas, si ce n’est qu’il réinvente le mythe du loup garou avec éclat, change de cap en établissant une fable fantastique ancrée dans une réalité sociale et parsemée d’une pointe horrifique qui ne doit surtout pas hésiter les âmes sensibles. En effet, ce film de genre est d’une beauté absolue. Les séquences se lient harmonieusement et ne se ressemble jamais. Les comédiens apportent une incroyable touche de fraîcheur à une trame qui vacille sans ménagement d’un style à l’autre. Les Bonnes Manières est un chef d’œuvre qui se vit et nous ouvre les portes de l’imaginaire.