Des choses gentilles à dire sur ce film

Que ce soit effectivement le cas ou pas, le XIVe siècle est souvent perçu comme une période magnifique où on se faisait rôtir pour un oui ou pour un non, torturer pour un oui ou pour un non, massacrer pour un oui ou pour un on et où on entrait au couvent pour un oui ou pour un non. C’est sur cette dernière assertion qu’est basé Les bonnes sœurs, où l’on suit - essentiellement - trois bonnes sœurs (Alison Brie, Kate Micucci et Aubrey Plaza absolument parfaites) qui s’y sont plus retrouvées par la force des choses que par une réelle vocation. Cette situation va permettre de dérouler des situations vaudevillesques, des réflexions contemporaines pas piquées des hannetons, le tout par petites touches, légèrement.

C’est ainsi qu’on aura un film est techniquement irréprochable, d’une beauté épurée comme la surface toute lisse d’un lac que viennent régulièrement perturber l’arrivée de grosses caillasses (des confessions d’autant plus drôles qu’elles témoignent de ce décalage chez les personnages, l’acharnement gratuit sur l’ancien homme à tout faire, Lurco (Paul Weitz), puis le viol du nouveau, Massetto (Dave Franco) par les trois sœurs, entre autres polissonneries ou encore des prises de conscience, des révélations inattendues et des passages initiatiques...). On a surtout la description de personnages attachants qui, sous la soutane, sont bel et bien vivants notamment Tommaso et Marea, figures d’autorité toute relatives incarnées par les excellents John C. Reilly et Molly Shannon... et par extension la critique d’un ordre totalement absurde.

On a aussi une fin heureuse qui fait quand-même un peu de bien.

Ce film contient 12 ingrédients du bingo des films

Personnage > Agissement

S’exclament la même chose et en même temps - Passion | Fait preuve de jalousie ou de rivalité féminine - Vie de merde | Vomit

Personnage > Caractéristique

Religion | Fait un signe de croix

Personnage secondaire

Sbire neuneu

Réalisation

Habillage | Incrustation de texte sur l’écran : lieu, date, heure, etc. - Mise en scène | Regard incrédule

Scénario > Blague, gag et quiproquo

Est bourré·e ou drogué·e (gag) - Se cache (gag)

Scénario > Ficelle scénaristique

Confession

Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes

Harcèlement ou agression sexuelle | Culture du viol - Objectification sexuelle | Nichons, fesses

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Barème de notation :

  • 1. À gerber
  • 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
  • 3. On s'est fait grave chier
  • 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
  • 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
  • 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
  • 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
  • 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
  • 9. Gros gros plaisir de ciné
  • 10. Je ne m'en lasserais jamais

Créée

le 5 oct. 2022

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