Allez Gator !
Le Mâle du cinéma américain des années 1970-1980 n’est plus. Celui qui avait pris la place de Charles Branson dans le podium des hommes virils, poitrines velues et mâchoires carrées, ce bon vieux...
le 28 janv. 2020
8 j'aime
Burt Reynolds est un acteur plutôt méconnu en France. Même s’ils sont rarement diffusés sur nos écrans, les Cours après-moi shérif ou L’Équipée du Cannonball donnent une idée de ses personnages, souvent bas du front, forts en gueule, amateurs de voitures qui vrombissent et de jolies filles. Ses rôles dans des films plus aboutis (hormis Délivrance) n’ont pas donné lieu à un ou deux grands films véritablement marquants. Autant dire que ce Bootleggers, totalement inconnu au bataillon hexagonal, avait de quoi inquiéter.
Et pourtant, quelle bonne surprise que ce film de vengeance qui trouve le juste équilibre entre le sérieux du sujet (un shérif qui fait régner la loi à sa façon et qui a tué le frère de Burt Reynolds au début du film dans une superbe scène d'introduction) et le dynamisme de son traitement (infiltration dans le paysage local, coups tordus, poursuites en voitures, bons mots, coups de poing). Joseph Sargent alterne scènes légères où Burt Reynolds se fend la poire dans sa caisse et scènes plus sombres où intimidations, coups de fusil ou prédestinations au viol sont monnaie courante. Le tout sans oublier un joli tableau du Sud des États-Unis qui décrit la débrouillardise, les bandes de copains, les trafics, une certaine pauvreté matérielle et intellectuelle aussi. Tout cela dans la moiteur ambiante qui voit chaque personnage suer à longueur de temps.
Le film n’est ni idiot ni sombre. On n’y fait pas tourner les shérifs en bourrique, on ne massacre personne à la tronçonneuse. On y trouve de l’action, un peu d’humour, une intrigue policière qui se tient (même si elle est mince) et une galerie de personnages intéressants (la même qu’on retrouvera en plus loufoque dans Doux, dur et dingue). C’est un film typique des années 1970, bien fait, qui sait être distrayant et efficace. On regrettera que la fin soit un peu expédiée et laisse certains personnages sur le carreau.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Classement des films que j'ai vus (ou revus) en 2021
Créée
le 28 janv. 2021
Critique lue 158 fois
3 j'aime
D'autres avis sur Les Bootleggers
Le Mâle du cinéma américain des années 1970-1980 n’est plus. Celui qui avait pris la place de Charles Branson dans le podium des hommes virils, poitrines velues et mâchoires carrées, ce bon vieux...
le 28 janv. 2020
8 j'aime
Ayant été élevé devant des absurdités comme "Shérif fais-moi peur !", il ne faut pas s'étonner maintenant que j'éprouve une immense joie à entendre le son mélodieux d'un pneu qui crisse sur...
Par
le 15 mars 2013
4 j'aime
Burt Reynolds est un acteur plutôt méconnu en France. Même s’ils sont rarement diffusés sur nos écrans, les Cours après-moi shérif ou L’Équipée du Cannonball donnent une idée de ses personnages,...
Par
le 28 janv. 2021
3 j'aime
Du même critique
Depuis la reprise de la série par Ferry et Conrad, nos amis gaulois avaient une sacrée gueule de bois. La disparition de René Goscinny avait déjà très sérieusement entamé la qualité des albums même...
Par
le 22 oct. 2021
24 j'aime
23
Aïe, aïe, aïe... L'arrivée de Fabrice Caro en lieu et place de Jean-Yves Ferri qui venait, à mon sens, de signer son meilleur Astérix dans le texte, était pourtant annoncée comme une bonne nouvelle...
Par
le 15 nov. 2023
22 j'aime
22
Premier film mettant en scène François Pignon, L’Emmerdeur est déjà un aboutissement. Parfaitement construit, le scénario est concis, dynamique et toujours capable de créer de nouvelles péripéties...
Par
le 12 août 2022
22 j'aime
10