Punaise, c’était laborieux. Bon, je suis pas très Lang de manière générale, ceci explique sans doute cela. Quand bien même, Les bourreaux meurent aussi me semble beaucoup moins intéressant qu’un M le maudit ou un House by the river, qui brillent, eux, par leur ambivalence – Si je les rapproche c’est dans leur façon de traiter l’ambiguïté du crime. Reste qu’on est en 43, c’est la guerre et Lang est moins dans une inspiration de mise en scène que dans la propagande antinazie. Son film est donc une ode à la solidarité collective et résistance tchécoslovaque avant tout. Difficile de critiquer l’idée, ce bien que cinématographiquement ce soit peu intéressant ou très maladroit. Car si le film est visuellement fort (Les jeux d’ombres et de lumières chers à Lang, on peut même y trouver un côté Secret derrière la porte avant l’heure, au détour de quelques plans) il est surtout écrasé par sa mécanique scénaristique, souvent lourde, pour ne pas dire grossière. Avec pareil sujet en fond, c’est un peu gênant de le voir jouer sur de tels éclats esthétiques. Et puis cet air complètement ahuri que trimballe l’actrice pendant tout le film, c’est pas possible.