Deux couples d'amis parisiens décident de partir en vacances à Saint-Tropez. C'est l'été, ils sont beaux, les Champs-Elysées sont presque déserts ; il fait chaud mais pas encore assez ! Après quelques péripéties qui donnent le ton, nos vacanciers enfourchent leurs motos, direction le sud. A l'image des débuts, la descente ne sera pas de tout repos avec là encore, quelques mésaventures... Leur deux très belles nanas se font draguer à une station service et rejoignent Saint-Trop' en voiture ; nos deux minets eux accusent le coup et la scoumoune : ils perdent une partie de leurs économies. Les vacances commencent bien ! Et il en sera à vrai dire ainsi jusqu'à la fin de cette comédie de meurs [comme on disait à l'époque], où tout le monde flirte avec tout le monde ; quoi de plus normal au pays de la Tentation...
Toutefois, l'histoire n'est pas aussi con-con que ça et ne sert pas que de prétexte pour mettre nos acteurs dans des situations olé olé. Bien que celles-ci ne manquent pas, on est même surpris de se retrouver au cœur d'une enquête sur un trafic de faux billets. C'est que depuis que nos deux don Juan sont arrivés à Ramatuelle, la fausse monnaie circule dans tous les commerces du coin... On retrouvera d'ailleurs l'une des scènes du film, telle quelle, dans Midnight Run [avec De Niro] 5 ans plus tard ; on ne peut donc pas nier une certaine créativité. Mais ici, pas de suspense ni de sombres desseins ; les gangsters sont les descendants des Pieds-nickelés et la maréchaussée ne va pas plus vite que la musique ; on est dans le sud pardi. Nageant dans la bienveillance et la gentillesse, d'esprit bon enfant, cette comédie se suit avec plaisir ; elle s'inscrit dans une certaine "tradition" française, façon le Gendarme De Funès et les films de hippies.
En vérité, je ne comptais pas regarder ce film, je m'attendais à une œuvre légère uniquement portée sur le cul. Mais, ayant connu mes premiers émois avec les Coco-girls, je n'ai pu résister aux charmes de Olivia Dutron et d'Alexandra Lorska vraiment magnifiques. Sans compter qu'elles sont concurrencées par une douzaine de rivales toutes aussi jolies que peu vêtues... C'est vrai, 50% de l'attrait du film provient de la pléthore de belles nymphettes, mais honnêtement, l'ensemble est enlevé, l'humour fonctionne et il en sort un élan positif qui fait que je suis resté jusqu'au bout. Max Pécas signe là un bon divertissement, un poil trop en dessous de la ceinture, c'est sûr ; mais si vous aimez les Sous-doués [en vacances], vous aimerez ce film qui sent bon le sable chaud.
En y repensant, ne pas aimer ce film, en l'attaquant sur sa légèreté et sa facilité morale, revient au même que de ne pas aimer la vie. Oui, ce film nous croque nos plus bas instincts, mais sans ces instincts nous ne serions pas là en train de lire - et d'écrire - des critiques. A noter que à mon avis - mais je ne suis pas une femme - la parité a été respectée avant l'heure : les hommes se rincent bien les yeux ici, mais les femmes aussi : les bellâtres ne manquent pas.
C'est donc un bon film, con mais équitable, il faut juste être prévenu que l'intrigue tourne autour des cuisses.
Perso, ça ne me dérange pas. C'est moins hypocrite qu'un certain cinéma de branleurs...