Deux jeunes couples emménagent dans un villa de Saint-Tropez pour les vacances. Il n'en faut pas davantage à Max Pecas pour faire un sujet.
Parmi les nanars du réalisateur, "Les branchés à Saint-Tropez" est sans doute le plus intéressant (pour les amateurs du genre s'entend) au sens où il est le plus caractéristique, le plus exhaustif de la nullité et de la fumisterie de Pecas. Car, après le rituel défilé de filles nues et de bellâtres bronzés sur la plage, Pecas s'essaie, dans la seconde partie du film, à la comédie policière, avec l'apparition de
trois faux-monnayeurs, idiots, bientôt pourchassés par des policiers, stupides, dans une course-poursuite automobile.
Le marivaudage se mue en film d'action! Les connaisseurs apprécieront...
C'est évidemment grotesque et bâclé. Au-delà d'un scénario insipide, les personnages et les dialogues sont un vrai bonheur pour tout amateur de nanars. Les deux copains à peine arrivés au bord de la mer trompent leurs copines avec une nuée de jolies filles agrippées à eux (fantasme de mec?), et c'est le motif de chamailleries d'une puérilité confondante. Le pas encore Xavier Deluc et son comparse jouent les coqs et débitent des formules pseudo spirituelles dans le genre boulevardier qu'on assimilera par instants à du sous-Feydeau. C'est dire la trivialité et la bêtise de la chose.