Deux flics de la brigade des mœurs en ont assez d'être réduits à chasser les prostituées ; sans en avertir leur hiérarchie, ils vont vouloir s'attaquer à un gros morceau, un ponte de la mafia, afin de prouver qu'ils peuvent eux aussi résoudre des affaires plus complexes.
Les chasseurs de gangs est le premier film réalisé par Peter Hyams, alors âgé d'une trentaine d'années, et je dois dire que son passé de journaliste est utile dans la description quotidienne, et banale en même temps de la vie de ces deux flics, joués par Elliott Gould et Robert Blake, qui prennent leur métier un peu à la légère. Même s'ils peuvent se faire passer pour des clients en voulant arrêter une jeune femme qui semble faire des passes à l'occasion.
Ce sont peut-être ces deux personnages un peu blasés de la vie, et avec l'énorme moustache de Gould, qui fait le sel de ce film un peu plus léger qu'on ne le pense, jusqu'à un final qui est comme un terrible retour à la réalité, car pour leur enquête, ils iront jusqu'à se faire tabasser.
Mais son classicisme, ainsi que le manque d'action, est peut-être ce qui a pénalisé Les casseurs de gangs lors de sa sortie, mais avec le temps, il a pris une autre patine qui lui va bien. En tout cas, c'est un joli coup d'essai pour Peter Hyams, qui va surtout exploser quatre ans plus tard avec Capricorn One, encore avec Elliott Gould, afin de partir sur des films peut-être moins intéressants.