Peter Hyams est un de ces réalisateurs qu’on voyait assez souvent à une époque, à la tête de films aussi divers et variés que 2010, Timecop, Outland ou encore ce Busting.
Pendant une heure, force est de constater qu’on s’ennuie assez poliment devant ce policier assez lent, qui semble ne pas savoir du tout où il va à part d’enchaîner les séquences vaguement glauques et vaguement drôles où les deux protagonistes principaux, joués par les excellents Elliott Gould (dans une période hippie) et Robert Blake, rencontrent des types crapuleux et détestables. Alors qu’on commence à perdre espoir en Busting, le film se met enfin en route quand on rencontre le gros bad guy du film, joué par Allen Garfield (absolument parfait) et où les gags sont un peu mis en sourdine pour laisser place à l’intrigue en tant que telle. Ces gags pourraient être une bonne idée si seulement ils n’étaient pas aussi ringards et archaïques. Heureusement, on peut compter sur une belle galerie de seconds rôles joués par une belle association de malfaiteurs composée d’Antonio Fargas, Michael Lerner ou même Sid Haig.
Busting n’est vraiment pas un mauvais film, c’est même par moments un polar efficace. Mais il aurait gagné à durer un quart d’heure en moins, surtout dans son exposition.