En vrai, sur le papier, ça a l'air pas mal, mais dans les faits... ça passe un peu à côté.Déjà, le scénario.
J'ai trouvé que le pick d'un procès autour d'une "Red Room" est plutôt cool, originale, scabreuse, mais au final fascinante. Ça accroche bien. La distance prise avec l'accusé n'est pas mauvaise, mais rapidement, je trouve que l'intrigue devient de plus en plus nébuleuse, jusqu'à ce qu'on perde le fil du film pour pas grand-chose au final. Le plot twist qui pourrait nous faire dire "AHHH, mais c'est pour ça que..." n'arrive jamais.
On suit les deux personnages, qui ont toutes les deux "un grain", et dans leur fascination pour le procès. L'une des deux "graines" se dévoile assez facilement, mais l'autre ne se révèle tout simplement pas. Elle "juste" comme ça, on ne sait pas pourquoi... On ne sait pas pourquoi elle agit, donc ça laisse un peu sur sa "faim". La note que j'ai attribuée est aussi due au fait que la dernière grosse scène est tellement, trop téléphonée...
La photographie... bah, ça va, il y a quelques scènes un peu cool, mais ça ne casse pas trois pattes à un canard. On pourrait dire que ce n'est pas le but du film, c'est vrai, mais ça fait partie de mes critères de notation. Donc on passe très vite à autre chose.
Enfin, le jeu des acteurs, clairement, ça tourne autour de deux personnages principaux : Juliette Gariépy et Laurie Babin. Là non plus, ça ne casse pas trois pattes à un canard. C'est correct, mais on ne va pas le retenir plus de trois mois.
Kelly-Anne, que joue Gariépy, est une obsessionnelle visiblement, froide, méthodique (le film est tellement flou que je ne sais pas si elle est fascinée par les meurtres), elle se veut être au-dessus de tout, mais elle ne convainc pas vraiment... Clémentine, jouée par Laurie Babin, est meilleure, je trouve. Elle est pathétique, obsédée par l'accusé, mais de la même manière, c'est trop "cheap" pour que ça prenne.
A voir un dimanche soir, mais pas non plus le film qu'on retiendra. (la note est trop élevée selon moi)