Dans l'ouest les cowboys ne savent pas uniquement faire parler les balles, ils peuvent aussi avoir de la repartie. C'est le cas de ce film aux dialogues savoureusement drôles tout comme l'est également le ton du film. Les personnages sont l'atout essentiel de cette petite histoire. Celle-ci suit le parcours d'un trappeur qui sur sa route croise des Comanches, ces indiens l'obligent à troquer ses peaux contre un esclave. Voici le duo créé, et avec lui les gags vont rapidement apparaitre. Le film bien que linéaire dans son récit garde tout son intérêt grâce à l'écriture de ses personnages. Les deux seuls enjeux du films sont que le trappeur récupère ses peaux, et que l'esclave retrouve sa liberté. L'aventure bien que répétitive est tout de même ponctuée par tout un tas d'action. Cette action est due aux seuls objectifs de ces deux hommes. Même si de nouveaux personnages apparaissent, il est légèrement regrettable que l'histoire de cette réattribution de peaux n'évolue pas plus. Cet aspect statique de la chose pénalise un peu ce film qui donne tout de même l'impression de faire du surplace dans sa narration. Les personnages eux évoluent et se révèlent au fur et à mesure, ils ne sont ni bons, ni mauvais, ils agissent seulement dans leur intérêt. On peut tout de même rapprocher certaines scènes du film à celui de Leone sorti deux ans auparavant le bon, la brute et le truand, tant les personnages s'en rapprochent par instants. Lorsque Lancaster est ficelé au sol il tient quasiment le même discourt que Tuco lorsqu'il est abandonné dans le désert par Blondin. Hormis ce surplace narratif tout est très bien mené, les acteurs et actrices sont tous très bons dans leurs rôles, le rythme donné par Pollack est excellent, et les décors sont splendides. L'humour ne faibli jamais, il en sort un film très plaisant et même si le ton qui prédomine est l'humour Pollack ne manque pas de parler du racisme et de l'esclavage.