Je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi fun.
Tout d'abord, c'est une sacrée comédie. J'ai ri tout du long. Les situations frôlent l'absurde, les répliques sont piquantes, les personnages tétus dans leur bêtise. Et puis l'intrigue en soi est extrêmement bien ficelée. La caractérisation simple des personnages est efficace et permet de présenter des objectifs clairs pour chacun ; évidemment, ces volontés vont s'entrecroiser et créer des conflits qui devront être résolus par la force de la personnalité, mais aussi avec l'aide du talent. Parce que bon, le petit Lancaster dans ce film, il incarne un coquin particulièrement doué avec un fusil. Là où ça devient savoureux, c'est que l'auteur décide de faire d'un personnage un esclave, et de l'autre un blanc tout ce qu'il y a de plus normal pour l'époque : un esclavagiste. Cela donne lieu à un buddy movie improbable où les convictions de l'un et de l'autre vont s'affronter. C'est très intelligent, et les scénaristes ont l'audace de se montrer jusqu'au-boutistes.
La mise en scène est assez solide. Action lisible, gags mis en valeur, découpage tranquille, des plans variés. Les acteurs sont vraiment très bons, ils se complémentent tous très bien. L'utilisation m'a étonné car elle m'a partu moderne ; en effet la façon dont ces airs accompagnent les gags fait penser aux comédies actuelles. C'était presqu'agaçant par moment, mais ils ont su se modérer de justesse. Shelley Winters est diablement sexy dans ce film, elle propose plusieurs décoletés aux spectateurs, c'est tant mieux.
Bref, "The scalphunters" est un western, oui, mais aussi une comédie, le tout teinté de tensions raciales.
PS : le film m'a un peu rappelé "The Defiant Ones"