Un DTV perdu en salles, qui accumule tous les mauvais choix possibles d'un projet d'adaptation mal barrée par nature et au public cible toujours aussi mystérieux. De fait, personne ne semble aller le voir. Le scénario est celui d'un banal actioner greffé de force au lore des Chevaliers du Zodiaque dont il ne reprend que des éléments épars et poussifs (l'interminable entrainement ringard avec Marine Fortune Cookie), le plus scandaleux étant de restreindre l'intrigue au seul Seya.
Les acteurs jouent mal, les FX sont pitoyables et anti-épiques (la baston finale mérite dès à présent un cut pour la Nuit Nanarland), les armures font cheap (meilleure pire idée : l'ajout d'une protection du menton), le monde est vide de toute vie en dehors des personnages principaux (y'a pas un figurant, sorti du public du cage fight initial), les chevaliers-cyborgs-sbires-randoms sont à pleurer, la musique est souvent pompeuse, le scénario est mité d'idioties, modifie les motivations des gens comme ça l'arrange (ce retournement de situation final !) et ne conclut même pas ses intrigues, convaincu qu'il est d'enfanter une suite (le fou !).
Le film parvient même à donner l'impression que les méchants ont raison, quand il ne vire pas au drame conjugal d'un divorce conflictuel avec déchirement autour de la garde des enfants (et si l'on pousse cette allégorie, la conclusion est encore plus sordide). Restent Mark Dacascos qu'on aime bien quoi qu'il fasse, et finalement la seule scène vaguement potable qu'est la baston de Seya dans l'octogone, avec un certain style, bien qu'à 1000 lieues des Chevaliers du Zodiaque. Ah si, n'oublions pas son tee-shirt rouge indestructible.
A ne pas voir, sauf avec un groupe de gens conscients de la nature du bouzin dans une salle vide de tout autre spectateur, ce qui autorise d'animer la séance et d'en faire un super souvenir.