Dernier film du maitre du suspense qu’il me restait à visionner et c’est avec une certaine pointe de mélancolie que je me dis qu’excepté quelques épisodes de la série TV je ne découvrirais plus rien d’un cinéaste qui m’a énormément marqué.
C’est ici son second film existant (sachant que « The Mountain Eagle » est considéré comme perdu). Il nous emmène dans les rues de Londres, là où l’ « Avenger », un tueur en série qui assassine des jeunes femmes blondes sévit. Il nous fait suivre Daisy, une jeune fille qui s’éprend d’un étrange locataire, mais son petit ami, un détective en plus d’être jaloux, soupçonne cet étrange locataire d’être le tueur en question …
J’ai bien fait de me garder celui-là pour la fin, c’est son meilleur film muet et l’un de ses meilleurs films sur son début de carrière. D’ailleurs il dira lui-même à François Truffaut qu’il considère « The Lodger » comme son premier vrai film.
On retrouve dans « The Lodger » plusieurs éléments qui feront la renommée du maitre par la suite (les blondes, le psychopathe, le suspense…). L’intrigue (adapté du roman « The Lodger » de Marie Belloc Lowndes) est bien ficelé et efficace et les personnages sont intéressants tout comme les relations qu’ils développent entre eux. Hitchcock joue sur peu de choses, il laisse planer le doute sur le locataire simplement avec des petits détails, une écharpe ou des portraits. Il instaure un climat mystérieux et sombre tout en utilisant très bien la musique. Il sublime aussi un Londres froid, noir et criminel.
Derrière la caméra, il se montre déjà brillant. Tout est bien travaillé et maitrisé et il nous offre quelques scènes mémorables tels que ce mouvement de foule final ou les scènes entre le locataire et Daisy. Ivor Norvello est une fois de plus impeccable dans un rôle ambigu et June Tripp lui rend bien la réplique.
Un très bon Hitchcock et assurément le meilleur parmi ses premiers films (et notamment ses muets). On retrouve déjà plusieurs éléments que l’on retrouvera dans certains de ses plus gros succès et il nous livre un film très bien réalisé, captivant, efficace et bien ficelé.
Fin de la critique.
J’en ai donc terminé avec les films du maitre, il n’aura pas fait que des grands films, loin de là même (sur 55 existants, c’est logique !) mais un réalisateur qui m’a énormément marqué et qui m’a aussi donné cette passion pour le cinéma (grâce à un prof d’anglais en 4ème qui nous avait diffusé « Psycho » en VO sous-titrée anglais … ha le sadique !). Je prendrais toujours plaisir à revoir ses perles parfois injustement méconnu (Une femme disparait, Les 39 marches …) ou bel et bien connu (Psycho, Vertigo) ainsi que mon préféré « Rebecca » et a essayer de mieux apprécier certains qui m’ont déçu (les deux versions de « l’homme qui en savait trop » entre autre) et de m’attaquer à tes épisodes de la série « Hitchcock présente ».
Thanks & Goodbye sir…
Mes Hitchcock : http://www.senscritique.com/liste/Top_realisateur_Un_maitre_nomme_Hitchcock/438027