Un vrai gentleman ce locataire, même si il est un peu étrange...
Rappelons le contexte de visionnage : une grande et belle salle de cinéma, une place idéalement située… et un orchestre. Un ciné-concert au top pour mon premier Hitchcock !
Alors autant dire que j’étais déjà émerveillée avant même que le film commence. Etat qui n’a fait qu’augmenter au fur et à mesure. Ivor Novello, son teint pâle et ses yeux noirs m’ont donné des frissons. Les yeux de Malcolm Keen terrifiants donnent au personnage un faciès de psychopathe. Attitude contrebalancé par les gestes qui nous montre un amant triste. Sans oublier bien sûr Marie Ault en mère inquiète capable de nous transmettre ses angoisses et June que l’on a envie de baffer.
L’intrigue est magnifiquement construite : on hésite sur le tueur, on en vient à douter sur certains personnages et finalement on ne trouve pas. Hitchcock nous cueille dans un dénouement rapide voire parodique façon « il ne s’est rien passé. Tout va bien dans le meilleur des mondes ».
Je crois que l’apothéose (au-delà de la musique magistrale) a été dans les plans. Les yeux qui brillent, Les lumières sur les visages et la sobriété des décors donnent toute la beauté de ce film.
Les quelques rides du film ne font qu’accentuer le charme de celui-ci. La fumée du bain pour cacher la nudité, les plans proches du visage du locataire lorsqu’il veut embrasser Daisy, les façons de s’habiller, de se comporter apportent un charme certain. On en vient à regretter le costume trois pièces et les coupes courtes à la garçonne.
Dernière note de l’orchestre et un mot : Wouhaou !