Vendu comme un bon gros film de guerre bien bourrin, "Les chiens de guerre" de John Irvin, tiré du roman de Frederick Forsyth, tiendrai plutôt de la politique-fiction mâtinée d'espionnage, ancrant son récit dans un cadre politique tangible.
Passée une introduction diablement efficace, "Les chiens de guerre" déroule une intrigue certes convenu de nos jours mais agréable à suivre, tendue, compensant de grosses longueurs par un point de vue lucide sur la politique de l'époque et par une mise en scène plus que convenable.
Puis, une fois tous les enjeux et personnages enfin posés, le rythme s'accélère et va proposer un dernier acte tout entier voué à l'action pure et dure, une sorte d'ancêtre aux "Expendables" de Stallone. Le problème est que, même si le morceau de bravoure est plutôt rigolo, et que le casting a de la gueule, aucun de ces présumés mercenaires n'est crédible une seule seconde.
Impeccable pendant toute la première partie, Christopher Walken perd ainsi toute crédibilité dès qu'il tente de nous faire croire qu'il manie le lance-grenade comme un dieu. Même chose pour un Tom Berenger très gay-friendly avec sa moustache luisante et son petit bandana autour du cou. Le résultat est à peu près le même que si Patrick Juvet endossait la défroque de John Matrix. Reste la présence improbable mais amusante de notre Jean-François Stévenin national en baroudeur badass.
Hormis ça, sans être un hit incontournable des 80's, "Les chiens de guerre" est une sympathique série B rondement menée, s'achevant peut-être sur une fin bien naïve, mais qui fait le boulot et se laisse suivre avec plaisir.