51 ans après sa sortie, je me dis qu'il est sans doute vain de rédiger un petit texte concernant ce film.
D'autant plus que mes qualités de rédacteur sont très limitées.
J'ai tout de même envie d'écrire un petit quelque chose pour louer les qualités de cette œuvre dont j'ai entendu parlé pour la première fois il y a plus de 27 ans, et que je n'ai vu que maintenant. Il était temps !!
Mais que voulez-vous, les choses de la vie font qu'on ne fait pas toujours ce qu'on veut.
C'est la sortie au cinéma de Intersection au cinéma en avril 1994 qui m'a mis Les choses de la vie à l'oreille.
Je n'ai pas accompagné mes parents et mon frère au cinéma pour le voir, préférant regarder Rocky à la télé, le premier que je n'avais jamais vu. Détail inutile, mais j'aime dire des choses inutiles.
J'ai vu Intersection l'année d'après, à l'occasion de sa diffusion sur Canal +. Très médiocre. Mon père me serinait que l'original est mille fois mieux, avec Romy Schneider et Michel Piccoli, de Claude Sautet, etc, etc...
Malgré cela, il m'aura fallu 27 ans et des brouettes pour le voir cet original. 27 ans bordel ! C'est beaucoup trop !
Tout ça pour dire que si vous avez l'occasion de le voir pour la première fois, il faut la saisir sans hésiter, et ne pas reporter à plus tard !!
Car Les choses de la vie est un film magnifique et bouleversant.
Un mélo sans vraiment en être un, c'est à dire sans le pathos lourdingue, sans les bons sentiments, sans les effets superflus.
C'est un montage parfait des choses de la vie, bonne et mauvaises, des petits rien qui font tout : le bonheur comme le drame.
La manière dont cela commence, dont les séquences d'accident sont disséminées, les flashbacks opportuns, dont notre héros sombre peu à peu, c'est extraordinaire.
Romy Schneider est l'une des plus belles actrices de tous les temps, Michel Piccoli un des plus grands acteurs français, Claude Sautet un metteur en scène génial. D'une histoire somme toute banale, ils font une œuvre dramatique marquante et superbe.
La manière de filmer les choses simples, comme le cou de la plus belle femme du monde, ou cette même femme croquer dans une pomme, donne un consistance remarquable à l'ensemble.
Alors oui, on peut se dire que s'émouvoir de ce drame banal qui touche ces bourgeois qui, de temps en temps, vont faire du bâteau sur l'île de Ré, ce n'est pas très opportun. Pauvres petits bourgeois devrions nous dire ? Le drame est pourtant bien réel. Le film aurait très bien pu se dérouler avec des personnages issus de classe moyenne, modeste, ou même très pauvre, ça n'aurait rien changé à la qualité du film et son impact.
L'affiche du film est superbe et reflète bien le propos.
Claude Sautet et son équipe ont réalisé quelque chose de très beau.
Je suis heureux de l'avoir enfin vu.