Le roi des Aulnes
Alexandre Farel aurait-il viole Mila, la fille de son beau-père? Cet étudiant brillant rêvant d’une carrière aux Etats-Unis aurait-il contraint cette fille assez réservée à un jeu pervers ou y aurait-il consentement? A la justice de décider... et au public.
Le voici donc ce procès comportemental en soi sur une improbable chute annoncée. Un véritable électrochoc.
Les premières impressions sur la famille Farel constituent déjà un sérieux acte d’accusation et une descente en enfer programmée. Il fallait pouvoir réussir à captiver tout en confrontant les deux camps s’avérant chacun coupable et innocent, certains de voir tout d’abord l’exagération de l’accusation sans nier le fait reproché, d’autres d’y voir une sorte d’opportunisme à détruire une famille reconnue et déjà détruite entre elle entre un père présentateur star et une mère politicarde et écrivain polémiste, ce qui n’est pas sans rappeler une certaine campagne présidentielle sans doute proche où tous les coups seraient permis.
Et justement certains faits ne le sont pas : abuser, mentir ou dans le cas du spectateur condamner avant qu’un regard, un seul, ne nous confronte à la réalité.
Des détails crus non destinés aux âmes sensibles, une interprétation brillante avec palme personnelle pour les mots de Lavernhe illustrant Tournier et son roi, la colère de Charlotte Gainsbourg incroyable et surtout les regards à l’annonce du verdict et de la vérité de Ben Attal et Suzanne Jouannet qui restent indélébiles.
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