Mais pourquoi???

Pourquoi???
C'est la question que je me suis posé à chaque instant de ce long film au triste scénario dans lequel je me sentais sombrer.

Pourquoi??? Pourquoi avoir fait de cette star plusieurs fois centenaire, de cette diablesse qui a fait rêver et fait encore rêver tant de générations d'écrivains, de cinéastes, de créateurs, ou même de simples individus, pourquoi en avoir fait une pauvre victime? Pourquoi avoir fait de cette femme terrible, qui faisait trembler si fort les gens (et les hommes!) de son époque, qu'elle les ferait encore très bien trembler aujourd'hui, pourquoi en avoir fait une gentille??? Pourquoi avoir transformé la démone en sainte, la sorcière en martyre, la païenne en chrétienne?

Bouuuuuh! Honte au crétin qui a pondu ce scénario miteux!

Bathory perd toute sa classe, toute sa grandeur, tout ce qui fait qu'elle est restée vivante dans l'imagination jusqu'à aujourd'hui!

Les critiques m'avaient vendu Jakubisko comme "le Fellini slovaque", mais qui est l'imbécile qui a osé faire ce blasphème? Rien, rien, rien à voir! Ce pauvre film est si pauvre, si pauvre, il n'y a rien, aucune matière pour le comparer à Fellini.
Des moines en patins à roulette... Et l'autre idiot de super-méchant, qui emmène son jeu d'échec même quand il baise ou quand il mange chez des gens ou en plein combat...
On essaye grossièrement de nous faire passer des idées plates, sans intérêt, sans aucune subtilité... Je suis choqué.
Très décevant, d'autant plus que l'actrice est belle, les acteurs plutôt bons, les costumes et décors magnifiques... Les plans sont beaux en général. Il y avait moyen de faire quelque chose d'intéressant avec un personnage si riche et terrifiant.
Ah, j'oubliais: que diable vient faire ici le pauvre Caravage? le malheureux...

Bon, pour finir: bordel, cessons de vouloir rendre les méchants gentils (j’exècre les méchants-par-obligation), voyons plutôt ce qu'il y a de bon dans les méchants!