Quand Christopher Lee s'ennuie, je m'ennuie

Les Dracula de la Hammer ont été de mal en pis avec l'accumulation des épisodes.

Ici, bien des choses manquent. Le budget, en premier lieu. Chauve-souris aphones assez proches de l'animation des aigles de Bidermic, avec l'excuse valable de dater de 1970 et non de 2010, casting pauvret, manque d'inspiration manifeste dans la réalisation, scénario décomplexé, mais juste un peu trop, et Christopher Lee qui donne l'impression de s'ennuyer passablement. Ajoutons-y une gestion de l'espace simpliste, et une gestion du temps très curieuse...

Alors bien sûr, il y a une certaine violence dans deux scènes et demie, que je vois vantée ici et là sur Internet eut égard à la date de réalisation. Une violence réelle et relativement inventive. Ça ne suffit pas pour moi à sauver l'ensemble du film qui se perd dans une synthèse de clichés et semble ne plus savoir vers quel sein se tourner pour renouveler l'intérêt du genre, si ce n'est du spectateur. Cependant, tout n'est pas à jeter, et l'ambiance reste posée, du moins dans le château, et les décors intérieurs sont efficaces, avec un charme désuet pas initéressant. Certains seconds rôles parviennent à sauver du naufrage, sans toutefois décoller très haut. On retrouve un purisme amusant dans le personnage de Dracula, qui respecte le doigt sur la couture les codes qui lui correspondent. Et si ça rend le film ennuyeux, c'est à la fois très instructif sur les mécanismes du cinéma "de genre".

A voir de manière documentaire, ou comme collectionneur de vampire. Ça reste donc assez limité...