Affabulateur invétéré, Lavarède va pouvoir se confronter aux aventures qu'il invente pour amuser la galerie en acceptant un héritage assorti d'une clause malicieuse l'obligeant à faire le tour du monde en n'ayant pas plus de cinq sous en poche.
La production n'ira pas jusqu'à se déplacer à Newyork, San Francisco, Calcutta et Le Caire, les étapes du voyages de Lavarède; quelques décors factices, de nombreuses scènes d'intérieur et des (grotesques) autochtones francisés feront l'affaire...Sans créer l'illusion évidemment.
La comédie de Maurice de Cammage est une suite de péripéties pseudo exotiques, abracadabrantes et généralement stupides qui n'existent que par la désarmante complaisance du scénario. Fernandel est la tête d'affiche de cette comédie populaire que son talent, bien isolé, comme dans beaucoup de petites fantaisies vite faites, mal faites, qu'il a tournées, sauve peut-être du naufrage. La mise en scène de Cammage est rudimentaire, puérile, nulle; les seconds rôles sont pauvres et les interprètes souvent mauvais. Dans ces conditions, le film n'est pas bien drôle, pas davantage lors de ces passables quiproquos où Fernandel se déguise en chinois ou se retrouve dans la peau d'un condamné à la chaise électrique.