D'ailleurs ce ne sont pas des comancheros qu'on voit dans ce film du far-west, mais des apaches !
Une des nombreuses erreurs du film qui m'a beaucoup déçu...
Il est vrai que j'étais resté sur l'excellente impression d'un autre film de cow-boys vu la veille, mais d'un tout autre niveau et bien plus palpitant à voir : "Mon nom est personne"...
J'ai même été à la limite de l'ennui lors de la vision de cette histoire tant elle semble avoir pris uin coup de vieux, ce qui est d'autant plus normal que c'est un film "de vieux" !
Le chant du cygne (enroué) mais plein de couacs du hongrois de naissance : Michael Curtiz (1886-1961) D'ailleurs de son vrai nom Manó Kaminer, il était éprouvé par un cancer en phase terminale et n'a pas été en état de terminer ce film....
L'histoire veut que ce soit John Wayne lui-même qui ait achevé ce tournage et n'a pas voulu en être crédité au générique. Ce qui tombait plutôt bien pour "le Duc" tant il donne l'impression de s'enquiquiner dans ce film : on le comprend : avec trois géniteurs, ce scénario entasse tout pêle-mêle, et c'est cousu de fil blanc d'un bout à l'autre, Amateurs de couleuvres : régalez-vous !
Et ce sont les grosses astuces tonitruantes et autres artifices du métier qui font qu'on n'a pas envie de prendre des aiguilles pour tricoter... ou encore faire un sudoku toout en regardant !
Pas surprenant, c'est un "film de vieux", et dans le sens péjoratif du terme... Si Curtiz a connu ses moments de gloire dans les années trente, celui-ci est un film "de trop", d'autant plus que, quelle idée saugrenue que de s'attaquer au genre coq-boy qui est à des années-lumière de sa spécialité !
Alors : démon du tournage ? Refus de vieillir ? Volonté de rester dans le coup ? Appât du gain ?
Même le casting est loin d'être un modèle du genre ! Outre John Wayne qui semble survoler tout ça d'un air détaché, et semble s'amuser de regarder travailler les autres 'bosser", la figuration éphémère de Lee Marvin est là pour "faire joli" sur l'affiche... mais le montrer scalpé, et jouer un rôle de détraqué comme celui-là, est à la limite du respect pour l'acteur !
L'habituelle fleur dans le vase pour égayer le décor s'appelle Ina Blandin, comédienne qui malgré seize films au cinéma n'y percera lamais (ça se comprend) , et se reconvertira après le théâtre à la télévision, moins exigeante avant de décéder très jeune...
Alors que reste-t-il ? Pas grand-chose en réalité. Mais il était temps que les film italiens donnent un vent nouveau dans l'ouest car ceux des US commençaient à devenir pépères, agaçants et ayant mal vieilli.
Mais le genre et Wayne continuent de faire illusion : ce film a quand même attiré 1 696 533 visiteurs en salles françaises avec une rentabilité globale de 164 %. On respire pour la production et la succession du réalisateur...
A des lieues quand même des deux vainqueurs du podium cette année-là : "Les canons de Navarone", et les "sept mercenaires"... avec respectivement 10 et 7 millions...
Pour les inconditionnels du genre far-west...
France 3 le 21.12.2021