De la mort à la vie : la prochaine fois on sera mieux préparé !

Je sors des "Combattants".
Tout commence dans une entreprise funéraire, tout continue balançant entre l'industrie du bois et l'armée, cette dernière servant de couloir scénaristique. Le père meurt, la mère fume sans respecter l'intimité de son fils, sans respecter son fils du tout d'ailleurs (!), le grand frère, Manu, tente de maintenir l'entreprise familiale et le petit frère, Arnaud, fait ... ce qu'il peut !!!
Madeleine, quant à elle, a des parents tellement lointains que, sur le ring de sa solitude, elle se donne une puissance et une épaisseur.
Dans l'assiette, une dose de macroéconomie pessimiste, tendance survival, dans un corps tout juste incorporable (dans l'armée bien sûr, là où on apprend à survivre et le 2ème recruteur après Mac Do :D) et une boule de douce et tendre naïveté décorée de bon sens et de nature viennent s'entrechoquer.
Point de cris, ni de crises, deux différences viennent se nourrir, se compléter, se découvrir, faire tomber l'armure de la peur de l'autre et de la pudeur, se rejoindre bien classiquement autour du sens de la vie et de l'amour.
La BO électro est bien présente, bien tranchante avec les décors très naturels, comme les tempéraments de nos deux protagonistes, aussi finement aiguisée que l'image est parfois à la limite de la caméra amateur.
C'est un film sans nuance, comme nous le sommes parfois ... souvent ... presque toujours en fait ... et à force de se confronter, d'affronter au lieu de fuir, d'accepter avant de rejeter le cas échéant, les nuances arrivent doucement et c'est dans ce bol de fraîcheur plein d'humour et de cynisme qui m'a invité à moi, à l'autre
Bonne séance :)