Un pasteur en pleine crise dans sa foi, car il a perdu son épouse, va s’entretenir avec un homme qui vit dans le pêché, car il veut se suicider. Sa femme, qui l'a poussé à parler avec le pasteur, va vouloir se confesser.
Avec ce film, Bergman semble se désintéresser de la mise en scène pure pour ressembler de plus en plus à du théatre filmé, peu de décors, peu de personnages, pour tout un dialogue sur la foi. Alors oui, il y a de quoi être désarçonné, car c'est souvent d'une grande rigueur Bressonienne, mais il y a certaines scènes qui restent impressionnantes, comme la lecture d'une lettre face caméra par Ingrid Thulin durant 7 minutes qui semble presque vider son âme devant les propres tourments de ce pasteur joué par Gunnar Björnstrand. Max Von Sydow joue quant à lui le mari pêcheur.
Les communiants se situe sur un laps de temps assez court, environ 3 heures, et cela suffit pour faire basculer des destinées, à travers ces confessions sur la vie, la mort, où Bergman semble y exprimer ses peurs sur ces questions sensibles. Il en résulte quelque chose de fort, pas forcément accessible à tous en dépit de sa courte durée, mais qui s'apprécie aussi pour la performance des acteurs, en particulier Ingrid Thulin, une habituée du réalisateur.