Il faut ravitailler les soldats.

Convoyer des armes, munitions et soldats durant la guerre peut poser des problèmes, du fait des lignes de train qui peuvent être inutilisables. C'est pour cela que va être crée un convoi nommé Red Ball Express, où le convoi va être perturbé en allant de Cherbourg vers Paris où se trouve le général Patton.

Bien que le film date de 1952, donc largement après la guerre, Les conducteurs du diable est tiré d'une histoire vraie, et au lieu de nous montrer les batailles à proprement parler, s'axe davantage vers les coulisses ou comment convoyer sans encombre des choses qui peuvent être capturées ou volées. Avec la présence de Jeff Chandler en chef, et un des premiers rôles d'un tout jeune Sidney Poitier, point d'orgue à une réflexion sur le racisme qui sera au fond vite évacuée. Même si la réalisation de Budd Boetticher s'avère sans fioritures, où il pallie de nombreuses scènes de guerre par des archives, c'est clairement un produit de propagande où d'ailleurs une voix off est là aussi sans ambiguïté sur le propos. Ajoutons à cela quelques scènes humoristiques, et même une petite romance avec une villageoise française jouée par Judith Braun, et on a là quelque chose de curieux, qui montre la guerre sous un angle rarement montré, mais au fond guère passionnant.